Monde nouveau
Gérard Ruiz.
Marseille 1969.
Que couvre une
rosée de pleurs,
Elles sont
parquées mises en cage,
Dans des serres
et des bocages,
Campagnes
réduites en jardins,
Arbres géants
devenus nains.
Tu deviens de
plus en plus terne.(Bis)
Dont les nuages
artificiels,
Empêchent les
rayons du soleil,
De mûrir les
fruits de la treille.
Il se lamente
jour et nuit,
Déversant ses
larmes de pluie.
Tu deviens de
plus en plus terne.(Bis)
Souillé de
déchets en plastique,
Ces océans jadis
bleutés,
Aujourd'hui sont
pestiférés.
Et les vagues
s'affaissent en mourant,
Sur le rivage des
continents.
Tu deviens de
plus en plus terne.(Bis)
Les villes nos
douces campagnes,
Les recouvrant
d"un amalgame,
De pierre, de
fer, de macadam.
Elles sont
submergées toutes entières,
Par ces immenses
fourmilières.
Tu deviens de
plus en plus terne.(Bis)
Que l'on brûle
que l'on tronçonne,
C'est le souffle
de nos enfants,
Que l'on entame
impunément,
Générations de
l'an 2000,
Quel air
respireront-ils ?
Mais non sur une
mappemonde,
Elle serait
pleine de couleur,
Lui n'est que
fumée et noirceur,
Où est-il ce
monde meilleur ,
Sans famine, sans
guerre et sans peur ?
Reviens - vite au
temps des cavernes.(Bis)