La réconciliation
G. Ruiz. Marseille 1972

 Y’avait des fleurs dans le salon
Et puis des couleurs de saisons
Il faisait beau il faisait bon
Et dans l’air une jolie mélodie
Je suis entré tu m’as souri.

 Ca fait longtemps qu’on ne s’est vu
Oui bien longtemps comment vas-tu ?
Je t’ai souri toi tu t’es tue
Un violoncelle chantonnait tout bas
Et toi tu demeurais sans voix.

Si je n’fais pas le premier pas c’est plus commode
Ca voudra dire que tu voulais qu’on s’racommode
Ca servira pour la prochaine discussion
Comme argument pour la séparation.

De toi à moi y’avait qu’un pas
Mais je restais là devant toi
Ne sachant quoi faire de mes bras
Et dans l’air une voix qui murmurait
Comme une chanson oubliée.

 Puis tu m’a dit « embrasse-moi »
Et je t’ai prise contre moi
Et je t’ai dit comme autrefois
Sur l’air d’un concerto Brandebourgeois
« Je t’aime j’ai besoin de toi »

 C’en était fait de ma rancœur
Et dans les filets de ton cœur
Gisait désormais mon bonheur
Et sur une musique de violons
J’avais signé ma reddition
Et sans aucune condition
C’était la réconciliation.

***