La fille du quartier d’en haut.
(G. Ruiz)


J'ai écrit mes premiers vers
Pour une fille inconnue
Aperçue à sa fenêtre
du beau quartier d’en-dessus.
Elle devait avoir seize ans
J'en avais onze à peine
Mais peu importe le temps
Pourvu que je me souvienne.

(Refrain)


Posté au coin de la rue
Je t'aime belle inconnue
Moi le gamin de la rue
Que tu n'as jamais connu.

Pour elle je crayonnais
Mes tous premiers mots d’amour
Pour elle encore je souffrais
Déclinant le mot « toujours ».
Sur le chemin de l'école
Quand elle marchait devant moi
Je pensais aux choses folles
Que l'on ferait elle et moi.

(Refrain)

La fille du quartier d'en haut
Et moi dans la rue d'en bas
Ne m'a jamais dit un mot
Mais moi je l'aimais tout bas

Elle apprenait le piano
Jouait la Lettre à Élise
La fille de la rue d'en haut
Et le dimanche à l'église
S'élevait sa voix si claire
Au-dessus de l'harmonium
Et le curé dans sa chaire
Ressentait un frisson d'homme.

(Refrain)

La fille du quartier d'en haut
Et moi dans la rue d'en bas
Ne m'a jamais dit un mot
Mais moi je l'aimais tout bas

J'écrivais dans un carnet
Les mots dansaient dans ma tête
Tant de paroles insensées
Mon adorable parfaite.
J'aime tout de son allure
Mais mon unique tourment
Est-ce que ma pauvre figure
lui plaira également ?

(Refrain)

Jamais pourtant elle saura
L'amour de ce petit gars
Epiant chacun de ses pas
Habitant la rue d'en bas.
La fille du quartier d'en haut
Et moi dans la rue d'en bas
         Ne m'a jamais dit un mot   
Mais moi je l'aimais tout bas

***