Blues à l'âme
Gérard Ruiz. Mai
1997
Qu'un jour tout
serait fini
J'aurais refusé
sur le champ
De pousser mon
premier cri
Surtout pas ceux
qui savaient
Et j'ai continué
ma p'tit' vie
Sans trop savoir
où j'allais
Ouvre toi ouvre
toi sésame
Sur mon premier
bleu à l'âme.
L'amour fait plus
d' mal que d' bien
J'aurais laissé
tomber en courant
La fille qui m'
faisait du bien
Surtout pas ceux
qui savaient
Et j'ai continué
les conn'ries
Sachant pas bien
où j'allais
Touché au cœur
par un' femme
J'ai gardé mon
bleu à l'âme.
Soumis au stress
des cités
Je deviendrais
chauve et bedonnant
Français moyen
bien rangé
Surtout pas ceux
qui savaient
Et j'ai stocké
les calories
Sachant pas bien
où j'finirai
Et sans trop
faire de ramdam
J'ai caché mon bleu
à l'âme
Ce qu'il faudrait
faire demain
Je m'en fout'rais
complètement
Continu'rais mon
chemin
Mais voilà
personne ne dit rien
J'aim'rais
pourtant un coup de main
Car plus je vais
moins je sais
Sinon que chaqu'
homme ou chaqu' femme
traine toujours
ses bleus à l'âme.